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    Home»CULTURE»Séries sénégalaises et jeunesse : ce que la production locale sénégalaise dit de nous…
    CULTURE

    Séries sénégalaises et jeunesse : ce que la production locale sénégalaise dit de nous…

    La Revue de DakarBy La Revue de Dakar10 août 2023Updated:14 août 2023Aucun commentaire7 Mins Read
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    Dépravation des mœurs, centre d’ intérêt autre que la quête du savoir, de l’excellence même dans les métiers manuels. Toujours dans des combines, des raccourcis pour une meilleure vie. Élitisme, voyeurisme, patriarcat. En quelques mots, voici ce que   certains professionnels du cinéma pensent des séries sénégalaises et de l’image qu’elles donnent à la jeunesse.

    Si le cinéma se développe de plus en plus au Sénégal, avec une grande visibilité des cinéastes de la diaspora, le boom des séries est assez inattendu. Pendant longtemps, en Afrique de l’ouest, les séries ivoiriennes comme  “ les guignols d’Abidjan”, “Faut pas fâcher”, les séries burkinabè comme “Kadi Jolie”, “Les Bobodioufs”, étaient plus populaires.

    Sembene, Moussa Sene Absa, Mansour Sora Wade, Samba Félix Ndiaye, Ousmane William Mbaye, Angele Diabang, Moussa Touré étaient quelques-uns de ceux qui faisaient rayonner le cinéma. Un cinéma dynamique mais qui a eu ses  premiers étalons de Yennenga avec Alain Gomis en 2013 et 2017.

    Des séries comme “Ismaël le gaffeur (Ismaïla Ndiaxum)”1 ont été primés au fespaco en 2011 mais n’ont pas été vu par le public sénégalais. “Rendez vous” de la réalisatrice Mame Codou Dieng en 2012 fait partie des premières séries  sénégalaises, diffusée sur la RTS avec un casting qui réunissait profanes et acteurs aguerris comme Arwa BÂ, Lamine Ndiaye, Yacine Sané, Joséphine Mboup et personnalités médiatiques sénégalaises comme Aida Patra, Aminata Angélique Manga et Boubacar Diallo alias Dj Boubs. Ce dernier a créé en 2016 une téléréalité devenue par la suite une série à succès dénommée “ Un café avec”. “Tundu Wundu” après une première saison sur TFM signera sur Canal +. D’ailleurs elle fait partie des séries à l’affiche avec “Dinama Nekh” et “C’est la vie” au lancement de la chaîne A+ en 20142.

    Cette première vague de séries a été suivie par d’autres séries plus osées, qui donnaient une représentation de ce que vit la jeunesse dorée du Sénégal ou de Dakar. Marodi en est le porte étendard avec “Pod et Marichou”, “Nafi”, la troupe Soleil Levant tourne en ce moment la série “Wiri Wiri”. D’ailleurs de ces séries, un cinéaste comme Moussa Sene Absa les considère comme des séries hors de la société sénégalaise. Pour lui, “on voit que ces séries sont tournées dans de belles maisons, les acteurs roulent dans de gros bolides et les femmes sont toujours « khésalisées » (dépigmentées). Dans ces séries, nous ne sommes pas nous-mêmes et on nous montre comme des Ovnis”.

    Les séries télévisées révèlent les frustrations, les illusions, la distance dans les perceptions sociales

    Si la première génération de séries a provoqué certaines polémiques, la deuxième génération a été une véritable explosion de condamnations, de réprobations et pourtant ce sont des séries totalement décomplexées qui ont d’une certaine manière réconcilié les jeunes du Sénégal, particulièrement ceux des centres urbains à la production locale. Exit les novelas, place aux séries de Marodi, Even Prod, Pikini, Khar Media, Yes Dakar pour ne citer que ces maisons de productions. Et il y’en a pour tous les goûts.

    Toutefois, pour certains observateurs, “les séries télévisées révèlent les frustrations, les illusions, la distance dans les perceptions sociales  et un certain déphasage”. Mamadou Camara est un jeune professionnel de l’informa- tion qui juge  “hallucinant de voir les commentaires de jeunes internautes qui témoignent de diverses agressions, exactions et discriminations après que ces séries soient mises en ligne”.  Il estime que beaucoup de jeunes subissent des sévices physiques ou psychologiques. Ces propos peuvent sembler douteux surtout avec le caractère anonyme de la plupart des intervenants et le « voile du clavier ». Mais “il reste difficile de tout nier” de son point de vue.

    L’autre constat fait par le professionnel de l’information, porte sur les illusions. Pour Camara,  “on remarque que certains ont du mal à distinguer la réalité du caractère fictionnel. Ce « faux luxe » projeté et ce vent de liberté qu’elles dégagent attise bien des envies. C’est parmi les facteurs qui mettent le plus en vue les désirs enfouis de bien des jeunes”.

    On y voit aussi le déphasage extraordinaire et un écart considérable, tant beaucoup de jeunes désœuvrés sont ahuris de découvrir un « certain » Dakar où ils sont pourtant nés et où ils ont grandi contrairement aux jeunes  de la classe moyenne qui se découvre dans l’audiovisuel sénégalais où ils étaient inexistants.

    Cette jeune dame, native de Sicap en est la preuve. Elle se retrouve dans les séries qui ont une certaine résonance en elle. Son premier exemple c’est la série  “Laye Diarra”.. Pour elle, c’est ce qu’elle a vu à la Sicap qui a été reproduit dans la série et elle considère que  c’est représentatif de ce qui se passe au Sénégal surtout sur les questions identitaires, la conscience de soi entre autres. Elles magnifient la mise en évidence de personnages jeunes avec un message positif comme le personnage principal de Laye Diarra de Marodi, et Malick Ndiaye d’ “Idoles” de la maison de production Even Prod. Ils sont porteurs de messages d’espoirs et démontrent la nécessité de croire en leurs convictions et de se battre pour des principes.

    Laye Diarra, Malick Ndiaye des références

    Aujourd’hui, elle considère qu’il est difficile de regarder une série sénégalaise sans se retrouver. Elle se voit dans “ karma” de Marodi où la tranche d’âge est entre 25 et 30 ans. Mai est un  personnage issu d’un milieu défavorisé. Ndeye Marie  vient d’un milieu riche, et elle est si naïve et rêveuse.

    Amy Lea, impulsive et sensible, est le personnage principal de la série. Virginie représente une bonne catégorie des jeunes fashion qui adore paraître bien alors qu’elle vit l’enfer. De façon générale, elles représentent une jeunesse dynamique qui se bat,  qui a la gnac malgré les difficultés et les différentes pressions sociales auxquelles elles doivent faire face. Elles sont aussi à la poursuite du bonheur comme toutes les jeunes femmes de leur âge.

    Et Justement, le changement qu’apporte ces séries, la place des femmes dans la société sénégalaise. Elles sont les personnages principaux, ne sont plus des faire valoir. Elles prennent leur vie en charge. C’est le cas des personnages de Karma mais surtout ceux de la série Maitresse d’un homme marié de Marodi. Cette série écrite par Kalista Sy a connu un grand succès au Sénégal, sur le continent africain et dans la diaspora. L’objectif de la scénariste était de “ de montrer des femmes inspirantes, qui changent les choses, qui travaillent, qui ne dépendent de personnes et ne sont pas dans l’attente. «Ces femmes peuvent servir de rôles modèles pour les petites filles, qui peuvent ainsi imaginer différemment leur avenir.” 3 Le projet ainsi décliné n’est pas du goût de tous. Pour l’Ong Jamra et certains conservateurs, les séries comme Maîtresse d’un homme marié, Infidèles sont des séries  qui «mènent la jeunesse vers les venelles de la perversité et menacent le legs vertueux des pieux devanciers.4”

    Des séries pour tout le Sénégal

    Cette jeunesse qui, dans son écrasante majorité, partage tous les idéaux brandis par cette nouvelle vague de série. Chaque diffusion donne suite à des débats enflammés sur les réseaux sociaux où différentes positions s’expriment. Il y’en a qui évoque l’excès de modernisme, le libertinage, la promotion de la fornication entre autres vices. Alors que pour d’autres les valeurs comme le sens de l’amitié, de la famille, la loyauté, la sincérité sont magnifiées.

    Pour la jeunesse sénégalaise qui se veut plus conforme aux traditions et valeurs, il y a des maisons de production dont l’offre de séries s’éloignent de la modernité qu’on retrouve dans les séries de Marodi et de Even Prod par exemple.  Secrets de Famille, Mariama de Yes Dakar, Warugar, Belle- Mere, Woudiou Petiorgo de Khar Media, Famille Sénégalaise de Pikini sont des séries qui restent dans le modèle des productions audiovisuelles de la fin des années 90.

    Les femmes restent des modèles de vertus, capables de supporter tous les écarts des hommes. Et les méchants subissent toujours des sanctions. Des clichés qui ne reflètent pas les ambitions de la jeunesse sénégalaise qui rêve d’être dans une certaine modernité. Une demande à laquelle répond avec brio Even Prod avec sa série Fake Life.

    Oumy SAMBOU

     

    #Cinéma #Séries #Sénégal
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