Inspiré par le succès et l’expérience européenne, les pays ouest-africains se sont lancés dans un vaste processus d’intégration économique, politique et juridique. Plusieurs regroupements ont vu le jour dans les années 70, où la plupart des Etats ouest-africains étaient encore aux prises avec les graves répercussions des programmes d’ajustement structurel des années 1980.
Les défis étaient de taille pour ces Etats qui, majoritairement, étaient constitués de pays dont les marchés nationaux sont trop petits pour réaliser les économies d’échelle leur permettant d’avoir une croissance robuste et équitable capable de rivaliser avec les autres organisations africaines en particulier et du
monde en général. Des initiatives importantes vont aboutir à la Création de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) en janvier1994, à la révision du traité instituant la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en juillet 1993, de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droits des Affaires (OHADA) en 17 Octobre 1993 à Port Louis, de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS) créée le 11 mars 1972 à Nouakchott par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en vue de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal, du Comité Inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILS) en 1973.

Ces différents processus d’harmonisation vont provoquer une véritable révolution, notamment auplan institutionnel, conduisant les pays membres à abandonner une partie de leur souveraineté au profit de ces organisations sous régionales.
Les organisations sous régionales ouest-africaines ont principalement pour rôle la recherche de solutions à la crise économique et sociale profonde, la lutte contre la forte avancé du terrorisme dans nos frontières mais également d’assurer des sorties de crise aux Etats notamment avec la récurrence des coups d’Etats.
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