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    Home»POLITIQUE»PRÉSIDENT ABDOU DIOUF: Et l’avion défia l’apartheid
    POLITIQUE

    PRÉSIDENT ABDOU DIOUF: Et l’avion défia l’apartheid

    admin_revueBy admin_revue16 mars 2022Updated:10 février 2023Aucun commentaire6 Mins Read
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    De 1985 à 1986, le Président Abdou Diouf, Président de l’Organisation de l’unité africaine devenue l’UA, a surpris l’Afrique par son «audace» en survolant la zone hostile de l’Afrique du Sud. Un fait historique qui est resté dans les annales de l’histoire. Mais que ce fut chaud…

    La vue du ciel est glaçante. L’Afrique du Sud est divisée. D’un côté les blancs installés sur des barres d’immeubles, des villes bâties sur du luxe. D’un autre, les noirs entassés sur des tas de taudis. Le regard figé sur le hublot de la Pointe de Sangomar, Abdou Diouf a le cœur qui saigne. Il pleure en silence. En son for intérieur. Il est Président de l’Organisation de l’Unité africaine (aujourd’hui Union africain) pressé de signer un grand défi pour un grand pas pour le continent, condamné à vivre encore l’apartheid, ce crime odieux contre l’humanité. C’était déjà le 1er octobre 1985. L’avion du Président Diouf survole l’Afrique du sud, ce territoire interdit aux noirs, ce pays banni du continent africain et de son concert des nations qui considère tout soutien de Mandela et Cie comme des ennemies.

    A bord de l’avion ce jour-là, les nerfs sont tendus. L’on tente de retenir son souffle, de garder son calme, de faire bonne figure. Seul l’énorme bruissement des moteurs de la Pointe de Sangomar se fait entendre. Les regards sont figés de peine. L’on se penche sur le hublot et les visages de Abdou Diouf et de sa délégation imaginent, dans cette prison de Robben Island, Mandela privé de liberté depuis des années se vêtir du manteau de sa dignité légendaire. L’on s’imagine Botha le Président sud- africain faire manger son chien à satiété, alors qu’à quelques kilomètres de là, des enfants noirs privés de tout meurent de faim.
    Le Président Abdou Diouf,
    Président de l’Organisation de l’Unité Africaine pour un an (1985-1986) fait fi de tous les dangers pour faire un vol plané

    de l’Afrique du Sud dans un contexte incertain fait de tensions latentes. Il raconte l’épisode de ce voyage et des années plus tard, c’est encore inspirant. «Dans l’avion, tout le monde retenait son souffle. On se disait que tout pouvait arriver parce que je faisais des déclarations très violentes. J’avais fait inscrire au tableau de toutes les écoles sénégalaises la phrase suivante: « L’apartheid est un crime contre l’humanité ». Je me suis battu aux Nations unies. On se disait donc que tout pouvait arriver, et je disais, « il n’arrivera rien ! Personne ne prendra le risque de tirer sur l’avion du président en exercice de l’Organisation de l’unité africaine. Ce serait catastrophique pour les tenants de l’apartheid», raconte Abdou Diouf

    A l’époque, l’autre défi de Diouf
    à travers ce voyage, c’était aussi une manière de rabattre le caquet au Président Tanzanien Nyerere qui reprochait lors des sommets de chefs d’Etat de l’Oua aux Présidents de l’Afrique de l’Ouest de ne pas mouiller le maillot assez pour condamner l’apartheid. Une critique mal placée qui avait fouetté l’orgueil du Président Diouf. Lequel ne supportait pas que le Président Nyerere s’adresse aux Africains de l’Ouest en ses termes. «Vous, Africains de l’Ouest, vous passez tout votre temps à nous soutenir en paroles, mais vous ne connaissez pas les réalités que nous vivons nous les pays de la ligne de front (les pays de l’Afrique australe qui soutenaient l’apartheid (Ndlr :)», leur a-t-il dit. Depuis, Abdou Diouf a un secret qu’il se garde de révéler. Un coup d’éclat qui va marquer son passage. En tout cas, le Président de l’Oua fait honneur à son rang, puisqu’il ne s’arrête pas en si bon chemin. Il organise une réunion à Dakar entre les libéraux sud-africains et l’Anc (Congrès national africain).
    Puis, il y a eu ce coup du destin. Pieter Botha, le Président nationaliste sud-africain est victime d’une attaque cérébrale et c’est Fréderik De Klerk, plus souple au dialogue, plus à même de reconsidérer cette domination.
    «puérile» des hommes blancs, qui prend les rênes d’un régime gêné par un tas d’animosités.

    Le nouvel homme fort de l’Afrique du Sud est même prêt à faire libérer Nelson Mandela. C’est un séisme politique à travers tous les pays du globe. Les Médias du Monde braquent désormais leurs projecteurs sur l’Afrique du Sud. Mandela a passé plus de vingt-sept ans en prison, de 1963 à 1990, devenant peu à peu le symbole de l’oppression des Noirs sud-africains, tandis que le monde entier manifestait et organisait des concerts pour sa libération. L’on se souvient des chansons de Youssou Ndour, Omar Pène, Thione Seck bannissant l’apartheid. Mais avant même d’être libéré, Madiba avait appris à comprendre ses adversaires, allant jusqu’à apprendre leur langue, l’Afrikaans et leur poésie, à pardonner et à travailler avec eux. Une fois libérés, il les a séduits par sa gentillesse, son charisme.
    Un an après sa libération, Nelson Mandela arrive à Dakar sur invitation du Président Abdou Diouf. Le Sénégal lui réserve un accueil chaleureux et coloré. Façon pour Mandela de remercier le Président de l’Oua qui avait survolé l’Afrique Australe, malgré le danger, la brutalité du régime blanc de l’époque et qui avait fait inscrire en lettres d’or sur les tableaux noirs de toutes les classes du pays : «l’apartheid est un crime contre l’humanité.». Cette visite de Mandela à Dakar a dépassé tous les excès et causé une entorse

    à toutes les règles protocolaires. Le Président Diouf s’en rappelle encore. Il confie :
    «En 1991 je crois, quand il est
    venu me voir à Dakar la première fois. Et mon peuple lui a réservé un accueil extraordinaire. Mais à la fin, j’ai commis une erreur. Quand nous sommes arrivés devant le palais, le peuple était tellement heureux de le voir, j’ai dit « Monsieur le Président, nous allons descendre saluer cette foule en marchant.» J’avais commis une grosse erreur, parce que le peuple a fait sauter les barrières, est venu vers nous, le service d’ordre a été débordé. Nous nous sommes trouvés pratiquement étouffés. Et quand, enfin, des gens ont réussi à nous dégager, il a eu cette phrase «Monsieur le Président, c’est ce qu’on appelle mourir d’amour». Je trouve ça magnifique!»
    Le Sénégal, petit pays de
    l’Afrique de l’Ouest est un peuple grand par sa diplomatie. Le Président Diouf réussit à merveille son passage à la tête de l’organisation de l’Unité africaine devenue l’Ua. L’Afrique retiendra son passage réussi. Il reviendra d’ailleurs en 1992. Sans compter ses présidences à la tête de la Cedeao. Mais le survol de l’Afrique australe par l’avion du Président Diouf fut le must de son passage à la Présidence de l’organisation continentale.

    Abdou DIOUF
    «J’ai de la vénération pour Mandela»
    «J’ai de la vénération pour cet homme, j’ai de l’amitié pour lui, j’ai du respect, j’ai de l’admiration. Quelqu’un qui a passé vingt-sept ans en prison, on peut en sortir complètement démoli. Il en est sorti plus fort. On peut en sortir complètement aigri, avec de la rancune, de la colère. Il en est sorti, apaisé, avec une âme plus belle encore, une sagesse. C’est vraiment ce que tout homme doit être, à la fois ferme sur le principe, visionnaire, humble, simple, capable de tous les sacrifices pour une cause qui le dépasse. Mandela, c’est vraiment l’homme achevé.»

    MTG

    Culture Africaine diplomatie Revue africaine
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