Un écrin fleuri au cœur de la cité des affaires
Kermel c’est vivant. C’est beau et c’est bruyant …C’est coloré. C’est odorant …Car Kermal c’est l’Afrique ! Les slogans du genre dans les salons touristiques où les tours operators ont vendu l’image d’épinal du Dakar symbolisée par le sourire d’une candeur écarlate de ces Sénégalaises au teint d’ébène déambulant avec sur leur têtes des vans de roses et des assiettes de pétales fièrement dans ce lieu magique « le plus touristique » des bigarrés marchés de Dakar aux dires du guide « routard »
C’est dans la capitale daka- roise, non loin du marché Sandaga, derrière l’avenue Sarraut à la rue de Essarts que se trouve le marché Kermel, Grand marché couvert urbain d’ar- chitecture de la fin du 19e siècle. « Situé dans la ville de Dakar en plein cœur du quartier historique du Plateau, le marché Kermel est un joyau sénégalais datant de l’époque coloniale. Construit en 1860, le marché est fait d’une jolie halle ronde en fer forgé et en briques d’inspiration arabique. Le marché Kermel a su conserverson charme notamment grâce à son architecture et à ses mille et une couleurs. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1978 », ex- plique-t-on du côté de l’entreprise qui en a assuré, grâce à un finance- ment conjoint du Fonds Européen de Développement et la Coopéra- tion Luxembourgeoise les travaux de reconstruction. Après que sur- vint, en 1993, ce dramatique évène- ment que fut l’incendie d’une rare violence ayant réduit en cendres l’édifice et plongé pendant trois ans le marché dans une situation de quasi-inactivité.
On les retrouve encore, en vrai, ces femmes, les fleuristes de Kermel avec la même sempiternelle bonne humeur et le charme rustique sur ce lieu mythique qui abrite encore ce qui reste de belles bâtisses coloniales et dont ce monument à l’architecture si singulière est une des rares reliques. « Situé dans la ville de Dakar en plein cœur du quartier historique du Plateau, le marché Kermel est un joyau sénégalais datant de l’époque coloniale. Construit en 1860, le marché est fait d’une jolie halle ronde en fer forgé et en briques d’inspiration arabique », indique la même source.
Les chemins nombreux pour ac- céder à cet écrin fleuri au cœur du Dakar des affaires le marché Ker- mel, petit marché au cœur du vieux Dakar, entre l’Avenue Sarrault et le port, vous mènent tous à une atmosphère de carrefour ancestral et lieu de confluences d’individus provenant de divers horizons et où on peut trouver tous les produits alimentaires de type européen, jo- liment présentés de taille gérable. Mais aussi des objets de souvenirs, art africain et vêtements à l’exté- rieur.
C’est ce côté esthétique de Kermel qui a inspiré le restaurateur du monunent qui a créé un évène- ment artistique en 2005 et qui, « sous l’impulsion de l’artiste peintre Kalidou Kassé, et de Eiffage Sénégal contribue à la tenue de l’évènement artistique dénommé Kermel en Fleurs.
Par cette manifestation cultu- relle, « l’entreprise a voulu célébrer à nouveau la renaissance de ce mar- ché convoité qui fait la fierté des locaux et le plaisir des touristes et Eiffage Sénégal recevait à cette oc- casion une Palette d’Or des Ateliers du Sahel pour son soutien aux ar- tistes locaux. Ce geste symbolique fut un bel hommage à l’engagement citoyen de l’entreprise pour la sau- vegarde et la vulgarisation du patri- moine culturel sénégalais ».
Cette osmose célébrée dans les arts est fondée sur le fait qu’au- jourd’hui et depuis si longtemps déjà, le décorum de Kermel et la clientèle y est européenne et ex- patriée pour la plupart mais l’am- biance reste celle d’un marché africain, viandes et poissons sur les étals. Tout autour de la partie alimentaire la plus intéressante en termes de couleurs (fruits, lé- gumes…) et d’odeurs (narines sen- sibles, ne pas s’approcher des étals de poisson où les effluves des pro- duits de la mer et des senteurs pi- quantes des condiments exotiques comme les piments et poivres de tout genre et de provenance peuvent créer quelques jolies sur- prises aux nez délicats..
Devant le bar rustique au nom éponyme (le Kermel) et sur une ruelle qui mène à une kyrielle de troquets typiques et d’autres pe- tits bistrots qui n’accueillent pas que des touristes, une multitude de petites échoppes d’artisanat qui font écran à la contemplation de ce bel ouvrage architectural, on peut d’ailleurs observer un impression- nant mur de masques non loin de la place principale. La structure et l’architecture de ces lieux remplies de mille et une couleurs incarnent un régal pour les yeux et le plaisir des touristes. Les amateurs de pho- tographie ne seront pas déçus, mal- gré parfois un refus faussement paranoïaque de la prise de vue